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- Lutte ouvrière n°2714
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Leur société
Évacuation de migrants – Aubervilliers : cacher la misère
Mercredi 29 juillet, à partir de 4 heures du matin, des centaines de policiers étaient massés autour du campement d’Aubervilliers à proximité du canal Saint-Denis, pour évacuer plus de 2000 migrants.
Cette évacuation avait à peine été annoncée, puisque les associations de soutien aux migrants n’avaient été prévenues que la veille et qu’un arrêté préfectoral n’avait été placardé que le même jour par quelques policiers.
L’opération a été menée par la préfecture, sous ptétexte de trafic de drogue, sur demande de la maire UDI d’Aubervilliers, qui mettait en avant le danger créé par l’entassement des tentes en bordure du canal, ainsi que des arguments sanitaires en cette période de Covid.
Ce n’est pas par plaisir que des centaines de migrants s’étaient regroupés sur ce terrain coincé entre un chantier de métro et une centrale à béton. Mais avec la levée de l’urgence sanitaire le 10 juillet et la suppression de milliers de places d’hébergement, des centaines d’autres avaient rejoint ce camp. De 800 début juillet, leur nombre était passé à plus de 2000 à la fin du mois.
Les autorités ont eu beau affirmer que chacun se verrait accorder une solution d’hébergement, il n’était question que de gymnases et de places d’hébergement d’urgence. Plus de soixante démantèlements de camps et évacuations ont été effectués en région parisienne depuis 2015. Quant à offrir aux migrants des conditions d’hébergement décentes, le pouvoir en est incapable.