Castex et l’épidémie : impuissance volontaire05/08/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/08/P3_epidemie_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C153%2C521%2C447_crop_detail.jpg

Leur société

Castex et l’épidémie : impuissance volontaire

Le nouveau Premier ministre tient manifestement à se montrer sur le front de la lutte contre l’épidémie. Au moment où de nouveaux foyers apparaissent dans l’Hexagone et alors que la maladie continue à se répandre sur la planète, Jean Castex arbore donc le masque dans les rues des villes et des villages et va répétant que, si la Covid-19 ne prend pas de vacances, lui non plus.

Illustration - impuissance volontaire

Dans les médias, Castex prodigue ses conseils sur le port du masque, les gestes barrière, le recours aux tests car, dit-il, il veut éviter un reconfinement généralisé. Or, si les masques semblent désormais disponibles, du moins pour ceux qui peuvent s’en payer en quantité suffisante pour pouvoir les utiliser efficacement, il n’en va pas de même pour les tests. Et, surtout, presque rien n’a été fait pour améliorer la situation dans les hôpitaux, qui seront pourtant les derniers recours en cas de reprise de l’épidémie.

L’engorgement terrible constaté au moment du pic de mars et avril, le manque de personnel, de lits, de locaux, de matériel résultaient de dizaines d’années d’une politique d’économies sur la Santé publique. L’hôpital était déjà à bout de souffle avant l’apparition de la Covid 19 et les travailleurs de la santé le disaient depuis des mois dans des manifestations. Pour remettre le système sanitaire au niveau de ce qu’il devrait être il faudrait bien plus que les six milliards d’euros cache-misère promis lors du Ségur de la santé au mois de juillet. Il faudrait, avant tout, laisser les travailleurs du secteur, des médecins jusqu’aux ouvriers d’entretien, dire quels sont les besoins réels, dégager les moyens d’y pourvoir et leur en donner le contrôle.

Castex ne l’envisage pas plus que ses prédécesseurs et laisse au contraire la santé publique aux mains des gestionnaires financiers, ceux-là mêmes qui ont transformé l’hôpital en vache à lait des banquiers. Pour éviter une nouvelle catastrophe sanitaire, il ne reste plus au Premier ministre que sa salive.

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