Épidémie : incurie gouvernementale22/07/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/07/LO2712.png.445x577_q85_box-0%2C36%2C552%2C752_crop_detail.jpg

Leur société

Épidémie : incurie gouvernementale

Le gouvernement admet maintenant que l’épidémie de Covid-19 repart à la hausse. Il met en cause le relâchement des mesures barrières et tente encore une fois de se dédouaner. Sa seule solution pour l’instant est de rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos et de faire planer la menace de nouveaux confinements localisés.

Il est trop facile d’expliquer ainsi la remontée épidémique. Il s’agit d’un phénomène qui touche de nombreux pays, et notamment les pays voisins.

Dès le mois de mars, l’OMS avait préconisé les tests et l’isolement des patients comme les moyens principaux de lutte contre le coronavirus. Clairement, les pays qui ont le mieux résisté à l’épidémie sont ceux qui les ont utilisés largement, en testant un maximum de personnes ayant été en contact avec des cas positifs.

Et c’est sur ce point que l’attitude des autorités françaises reste lamentable. En mars, le manque de tests et de suivi des patients a rendu nécessaire le confinement quand l’épidémie est devenue trop importante. Maintenant, il semble que le matériel de test existe en quantité suffisante, mais ce qui manque est le personnel pour l’utiliser et pour organiser un dépistage ciblé autours des cas positifs.

Ceux qui essayent actuellement de se faire tester se heurtent souvent à de grandes difficultés. Les laboratoires privés proposent parfois des rendez-vous dans plusieurs semaines, ce qui n’a aucun sens. Rien n’indique clairement lesquels prennent des patients sans rendez-vous. Le test coûte plus de 70 euros à ceux qui n’ont pas d’ordonnance alors que, dans bien des régions, il est impossible de voir un médecin. Cela allonge encore la durée pour obtenir le test.

En ce qui concerne le traçage, la situation est tout aussi effrayante. L’application StopCovid mise en place par le gouvernement est un échec total. Il n’est plus question non plus des brigades sanitaires qui devaient effectuer des enquêtes et organiser le dépistage autour des cas positifs.

Au total, selon les chiffres de Santé publique France, 17 % des personnes présentant les symptômes évocateurs du coronavirus se sont vu prescrire un test diagnostic et seulement 12 % rapportent avoir été testées.

Ainsi, le fait que l’épidémie remonte après la fin du confinement est peut-être un phénomène normal mais, si elle devient à nouveau incontrôlable, ce sera avant tout parce que le gouvernement avait autre chose à faire que de mettre en place les moyens connus et efficaces de s’y opposer.

Partager