Cooperl – Lamballe : racket en bande organisée22/07/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/07/P10_Dans_le_pognon_tout_est_bon_OK_Lupo_copie_1.jpg.420x236_q85_box-0%2C436%2C1342%2C1191_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cooperl – Lamballe : racket en bande organisée

Douze sociétés de l’agroalimentaire et de la grande distribution, dont la Cooperl à Lamballe dans les Côtes-d’Armor, Intermarché et quelques autres, viennent d’être condamnées par l’Autorité de la concurrence à payer 93 millions d’euros pour avoir formé un cartel.

Illustration - racket en bande organisée

Cette bande organisée s’est en effet entendue illégalement sur le prix du jambon et autres charcuteries entre 2010 et 2013. La Cooperl, et sa filiale Brocéliande, devront payer plus de 35 millions d’euros. Les sommes sont fonction de leur responsabilité dans cette escroquerie organisée.

À l’aide de réunions secrètes dans des hôtels parisiens et lyonnais, accompagnées de nombreux coups de téléphone croisés, cette bande de malfaiteurs ayant pignon sur rue se coordonnait pour gruger les abatteurs et les consommateurs.

La Cooperl et Fleury-Michon ont annoncé vouloir faire appel de cette décision. La Cooperl accuse un groupe concurrent de propos faux et calomnieux et de manipulation. Mais ce n’est pas la première fois que ces entreprises de la filière porcine se retrouvent épinglées par l’Autorité de la concurrence. Déjà en 2013 cinq abattoirs bretons avaient été condamnés à 4,5 millions d’euros pour s’être entendus pour faire baisser le prix de la viande payé aux éleveurs.

Depuis des années, tous ces groupes capitalistes, des abattoirs à la grande distribution, justifient par la concurrence les bas salaires et les augmentations dérisoires accordées aux travailleurs.

En réalité, l’affaire dite du « cartel du jambon » montre comment ces sociétés s’entendent pour augmenter leurs bénéfices sur le dos des producteurs, celui des salariés et des consommateurs. Et, pour une entente illégale révélée, combien d’autres restent dans l’ombre, protégées par le secret commercial et celui des affaires ? Un secret qui doit être aboli et faire place à un véritable contrôle des travailleurs sur la production et sa gestion. La véritable transparence est à ce prix.

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