Policiers matraqueurs : la justice n’est pas pressée15/07/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/07/2711.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Policiers matraqueurs : la justice n’est pas pressée

Depuis décembre 2018, une vidéo montrant des CRS en train de s’acharner sur des manifestants réfugiés dans un Burger King circule sur les réseaux sociaux.

Malgré les images, quatre policiers seulement, sur les treize en action, ont été mis en examen. Le samedi 1er décembre 2018, des gilets jaunes avaient trouvé refuge dans ce fast-food pour se protéger des gaz lacrymogènes. Dans la vidéo, on les voit se faire matraquer, couchés au sol et sans défense. L’un d’eux a reçu 27 coups de matraque portés par six policiers différents.

Il aura fallu un an et demi pour que certains policiers puissent être identifiés, car les CRS avaient reçu la consigne d’ôter les marquages au dos qui codent leur identité. Auditionné par la Police des polices, le commandant de la division s’est dit incapable d’identifier les hommes à partir des vidéos, ajoutant que, si lui ne pouvait le faire, personne ne le peut. Et le zèle des enquêteurs s’est arrêté là.

Une relance de l’enquête a abouti à ce que des agrandissements des vidéos soient réalisés, permettant l’identification de quatre policiers par leur commandant.

Si, aujourd’hui, quelques-uns ont finalement été mis en examen, rien ne dit que la procédure ira jusqu’à un procès, et encore moins jusqu’à une condamnation. Car l’État sait couvrir les matraqueurs qu’il envoie en service commandé contre les manifestants.

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