Toyota – Onnaing : les bénéfices doivent servir à embaucher01/07/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/07/2709.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota – Onnaing : les bénéfices doivent servir à embaucher

La direction de l’usine Toyota à Onnaing, dans le Nord, a annoncé que cette année encore la prime de participation serait nulle, au prétexte que l’usine ne ferait pas de bénéfice.

Ses 4 500 travailleurs produisent une Yaris toutes les 57 secondes, mais cela ne rapporterait pas d’argent à Toyota ? Personne n’y croit, ni les travailleurs, ni la direction, ni les actionnaires. Selon le bilan officiel, l’usine aurait même cumulé un milliard d’euros de déficit depuis vingt ans mais, si c’était vrai, les actionnaires auraient licencié sa direction depuis longtemps…

C’est bien sûr un artifice comptable qui permet à Toyota de mettre les comptes de l’usine d’Onnaing dans le rouge, en vendant les Yaris à Toyota Europe en dessous du prix de revient.

Les voitures Yaris produites à l’usine sont en effet vendues en moyenne 11 000 euros à un unique client, Toyota Europe, basé à Bruxelles, pour être ensuite vendues entre 16 000 et 22 000 euros dans les concessions.

Ces artifices comptables permettent à Toyota de ne pas payer d’impôts sur les bénéfices en France et de ne pas verser de prime de participation aux salariés, avec la bienveillance de l’État, qui ne veut surtout pas le fâcher.

En réalité, le groupe Toyota a enregistré cette année un bénéfice officiel de 21 milliards d’euros, ce qui fait 150 milliards cumulés depuis dix ans.

Il y aurait largement de quoi embaucher, pour alléger la charge de travail de tous les salariés de Toyota et augmenter fortement leurs salaires !

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