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Dans les entreprises
Onisep : vers un démantèlement qui ne dit pas son nom
À l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep), dès septembre 2020, le gouvernement va supprimer 150 postes sur les 245 actuellement opérationnels dans les 17 délégations régionales.
Cette attaque s’inscrit dans le cadre de la loi « Liberté de choisir son avenir professionnel » de septembre 2018, qui vise entre autres à transférer une grande partie des missions des délégations régionales de l’Onisep (Dronisep) aux régions. Celles-ci n’ont reçu aucune obligation de recruter le personnel des Dronisep, constitué en majorité de fonctionnaires, mais aussi de travailleurs en CDI, voire en CDD.
L’État prétend qu’il va verser aux régions une somme équivalant aux 150 emplois à temps plein supprimés. Mais le fera-t-il vraiment, et surtout pendant combien de temps ? Il est plus que permis d’en douter car, quand l’État se décharge de ses missions sur les collectivités territoriales, c’est presque toujours pour faire des économies.
Fin 2019, un arrêté a reconfiguré les 95 postes restants. Depuis, la direction demande aux 250 travailleurs des Dronisep de postuler sur des missions qu’ils exécutaient déjà depuis plusieurs années et de se mettre en concurrence les uns avec les autres. Ce jeu de massacre au final mettra sur la touche plus de 60 % d’entre eux ! Et, comme on peut s’en douter, les quelque 50 personnes en contrats déterminés seront les dernières servies !
Cela choque d’autant plus les salariés qu’une partie d’entre eux craignent que, vu l’étendue des suppressions de postes, ce ne soit qu’une première étape avant la fermeture définitive de cet organisme.