Des durs d’oreille professionnels01/07/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/07/2709.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Des durs d’oreille professionnels

Cédric Chouviat, un livreur que la police avait violemment interpellé le 3 janvier à Paris, avait crié à sept reprises « J’étouffe ! », avant de mourir asphyxié, le larynx fracturé.

La scène ayant été filmée par des témoins, même Castaner, le ministre de l’Intérieur, avait dû alors concéder que les résultats de l’autopsie « soulèvent des questions légitimes auxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence ».

Six mois plus tard, on les attend toujours. Les avocats de ces policiers ayant donné la mort soutiennent qu’avec le bruit de la circulation, leurs clients n’avaient pas entendu les cris de leur victime, mais qu’en revanche, ils l’avaient entendue les insulter.

Percevant les insultes, mais pas les appels au secours, les oreilles policières sont donc une curiosité de la nature ! Comme celles des juges qui sont bien souvent plus sensibles à la version des policiers qu’aux témoignages de leurs violences et aux preuves de leurs mensonges.

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