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- Lutte ouvrière n°2706
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Dans les entreprises
Seris – Ille-et-Vilaine : mis en danger et mal payés
Seris, le premier groupe français dans la sécurité, refuse de lâcher à ses salariés la moindre prime en lien avec l’épidémie.
Ce groupe, qui exploite 9 000 salariés en France et brasse plus de 250 millions de chiffre d’affaires, paie bien sûr des salaires aussi bas que ses concurrents.
Ce ne sont pourtant pas les fonds qui manquent, puisque le groupe Seris a racheté en 2019 un concurrent polonais, absorbant au passage 18 500 salariés. Ces travailleurs, qui sont à l’entrée de magasins, d’entreprises, de stades ou de parkings, ont été en première ligne pendant l’épidémie. À l’échelle du pays, plusieurs d’entre eux sont morts du coronavirus, qu’ils ont probablement contracté au travail.
À Rennes, mais aussi dans les autres villes où est implanté le groupe, les salariés ont vu leur planning chamboulé ces derniers mois, avec souvent des protections insuffisantes au début de l’épidémie. Pour eux, il n’a pas été question de confinement, mais de changements au coup par coup d’horaires et de lieu de travail.
L’an dernier, il avait fallu une mobilisation, partie du sud de la France, pour que la direction lâche une prime gilets jaunes de 100 euros. Il faudra sans doute remettre ça pour la prime et pour des augmentations de salaire conséquentes !