Hutchinson – Chalette-sur-Loing : actionnaires choyés, travailleurs licenciés10/06/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/06/2706.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hutchinson – Chalette-sur-Loing : actionnaires choyés, travailleurs licenciés

L’usine de Chalette-sur-Loing, près de Montargis, est le siège historique de Hutchinson, filiale du groupe Total. Son intention de se débarrasser de près de 9 000 travailleurs dans le monde a provoqué un choc.

Hutchinson parle de départs volontaires, mais les 6 000 intérimaires qui du jour au lendemain se retrouvent privés de leur salaire ne sont pas volontaires et sont bel et bien licenciés !

En France, les patrons veulent imposer rapidement un plan de rupture conventionnelle collective pour près de 1 000 travailleurs en CDI. Pour 800 travailleurs âgés de plus de 57,5 ans, il est question d’un plan de départs à la retraite. Si bien des travailleurs concernés seraient soulagés de quitter des conditions de travail dégradées et épuisantes, beaucoup sont inquiets du montant de leur future pension et ne sont pas prêts à partir à n’importe quelle condition. Quant à ceux de moins de 57,5 ans, que la direction veut inciter à partir, quelle chance auront-ils de retrouver un travail dans des villes comme Montargis et Vierzon, qui détiennent des records de chômage ? Quelle que soit la forme que prendront ces licenciements, ils pousseront tous les travailleurs dans la misère !

Cela est d’autant plus révoltant que Hutchinson et Total ont fait de gros bénéfices en 2019, soit 421 millions d’euros pour Hutchinson et 13, 8 milliards pour Total ! En avril, en pleine pandémie, Hutchinson et Total ont versé 1,8 milliard de dividendes.

Ces milliards versés aux actionnaires ont été engrangés sur le dos de tous, employés, ouvriers, techniciens ou ingénieurs. Chacun, intérimaire, sous-traitant ou embauché le sent dans sa chair et dans ses muscles. Tous y ont laissé une partie d’eux-mêmes et de leur santé.

Alors, ces attaques ne passent pas et, après la stupeur, la colère est bien présente. L’idée que c’est aux capitalistes de payer la crise et qu’il faut répartir le travail entre tous sans perte de salaire doit faire son chemin.

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