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Dans les entreprises
Pas touche aux salaires !
Plusieurs entreprises ont annoncé le gel des salaires en 2 020, sous prétexte des pertes dues à la crise du coronavirus.
D’autres comme Ryanair font un chantage aux travailleurs : soit une baisse de salaire durant cinq ans, soit des licenciements. Chez Alstom, les augmentations négociées en début d’année, qui devaient être distribuées au mois d’avril, sont remises en cause. Même chose chez Michelin, où les augmentations prévues, entre 2 et 3 % selon les postes, sont suspendues jusqu’au « retour à la bonne fortune », c’est-à-dire jusqu’au retour du résultat de l’entreprise à son niveau de 2 019. GMD, un sous-traitant automobile, a annoncé le gel des salaires et la fermeture d’un site en région parisienne, à Lognes. Chez Derichebourg Aéronautique, la direction menace de supprimer 700 emplois, sauf si les travailleurs acceptent la suppression du 13e mois et d’autres primes. Ce chantage a pour but de faire accepter la diminution des rémunérations aujourd’hui, mais les engagements de la direction ne valent rien, et cela ne les empêchera pas de licencier demain.
Les capitalistes suppriment des centaines de milliers d’emplois d’un côté. Ils veulent prendre sur les salaires de l’autre et se servent du chômage comme d’un moyen de chantage. Mais les travailleurs n’ont rien d’autre pour vivre que leur salaire. Beaucoup ont déjà perdu des centaines d’euros avec le chômage partiel, et tout le monde a pu constater les augmentations de prix pendant le confinement. De plus en plus de travailleurs ont dû recourir à l’aide alimentaire pour vivre. Les salaires suffisaient déjà à peine, avant la crise, pour faire face à toutes les dépenses, et il n’y a pas de raison d’accepter qu’ils soient amputés ou bloqués alors que le coût de la vie continue à augmenter.
Les capitalistes mènent une véritable guerre aux travailleurs pour leur faire payer la crise de leur système. Ils n’hésitent pas à utiliser toutes les armes : licenciements, blocage ou baisse des salaires, intensification du travail, suppression de congés… La solution pour le camp des travailleurs est à l’inverse : il faut prendre sur les profits passés et actuels pour payer des salaires qui permettent de vivre.