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Dans les entreprises
Hôpitaux de Saint-Maurice : mobilisation pour la paye
Fin avril, une partie des 2 200 salariés des Hôpitaux de Saint-Maurice (HSM), dans le Val-de-Marne, ont eu la mauvaise surprise en consultant leurs relevés bancaires de voir leur paye amputée.
Les heures supplémentaires, de week-end, indemnités de nuit et jours fériés n’étaient pas payés. Et fin mai ce sont cette fois 1 120 agents, soit la quasi-totalité de ceux qui doivent toucher ces éléments variables de salaire, qui constataient le vol. Cela représente souvent 25 % du traitement de base, parfois de 300 à 500 euros, cela sur de petits salaires.
Suite à un rassemblement d’une soixantaine de personnes, jeudi 28 mai, la direction a mis en avant un dysfonctionnement du logiciel de paye. Elle s’engageait à régulariser la situation avant le 5 juin. Mais le lendemain, elle revenait sur sa promesse et proposait de ne régulariser que la situation de 300 agents de catégorie C et le restant au 17 juin, tentant de créer une division dans le personnel et cherchant la caution des organisations syndicales pour cela.
Le 2 juin, un nouveau rassemblement était appelé par les organisations syndicales Sud et CGT. De nombreuses interventions ont dénoncé le fait qu’une partie du personnel ne pourrait pas manger à sa faim ce mois-ci, car les salaires sont déjà au plus bas. « On est là. On a tout fait pendant le Covid. Leurs remerciements, on n’en veut pas. On veut notre argent ! » Alors que certains ne proposaient qu’une délégation, plusieurs participants ont dit : « On va tous à la direction ! » Une soignante a pris la parole : « Nous, les hospitaliers, on est trop gentils, on doit se faire entendre ! » Ce sont alors les 120 participants qui sont allés à la direction en criant : « La paye, la paye, pas de remerciements ! »
Devant la mobilisation, la directrice de l’hôpital et la DRH ont dû venir s’expliquer devant l’ensemble de l’assemblée. À leurs excuses, plusieurs ont répondu : « Nous ne voulons pas d’excuses, mais notre argent. » Elles se sont alors engagées à verser l’intégralité du retard de paye pour la fin de semaine.
De plus, alors que la direction envisageait de n’attribuer qu’une prime de travaux dangereux pour un montant de 14 euros par mois, pendant la période liée au Covid, elle s’est engagée à verser le taux maximum, soit 94 euros par mois pour les trois mois.
Même s’il faut veiller à ce que ces engagements soient bien tenus, cela montre que la mobilisation a payé.