Hôpital de la Pitié-Salpêtrière : “c’est pas dans le Ségur qu’on obtiendra satisfaction”03/06/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/06/P14_Robert_Debre_24_mai_colere_pas_confinee_C_Serge_DIgnazio.JPG.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

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Hôpital de la Pitié-Salpêtrière : “c’est pas dans le Ségur qu’on obtiendra satisfaction”

À l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), les lits de réanimation et d’hospitalisation classique se vident petit à petit des patients atteints du Covid-19 et les services retrouvent leur activité normale. Mais cela va de pair avec les conditions de travail habituelles, c’est-à-dire le sous-effectif et le manque de matériel.

Illustration - “c’est pas  dans le Ségur qu’on obtiendra satisfaction”

L’ensemble des soignants ne veut plus de ce retour à l’anormal, surtout après cette période d’intenses efforts. Alors, jeudi 28 mai, par le simple bouche à oreille des réseaux sociaux, ils se sont retrouvés à près de 80, à 13 heures, dans le parc central de l’hôpital, pour protester et montrer que les applaudissements de 20 heures de la population ne peuvent suffire. Ils ont fait le tour de l’hôpital en appelant les collègues aux fenêtres des services, pour finir à l’entrée principale où les attendaient une trentaine d’habitants du 13e arrondissement appelés à les rejoindre.

Aux cris de « Augmentez les salaires », « Embauchez », « Pas de retour à lanormal », « Du fric pour lhôpital public », les soignants ont dénoncé le Ségur de la santé qui se tient actuellement et dont ils n’attendent pas grand-chose. Le gouvernement tient à sa ligne de conduite, et seule une mobilisation de tous, à l’hôpital comme dans tous les secteurs, pourra l’obliger à changer de politique, à augmenter les salaires, à embaucher, à ouvrir les lits nécessaires dans les hôpitaux publics et à mettre l’argent qu’il faut pour tout cela, plutôt que d’arroser à coups de milliards le grand patronat.

Les soignants, surtout des soignantes, qui ont participé en étaient très fières et remotivées, et cela a donné envie à d’autres de faire l’effort pour la prochaine fois.

Un rendez-vous a été fixé tous les jeudis, à l’instar d’autres hôpitaux mobilisés depuis déjà quelques jeudis ou mardis. La ligne de mire est la journée de grève et de manifestation du 16 juin.

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