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Dans les entreprises
Routiers : rien pour les forçats de la route
Bien des chauffeurs routiers continuent à travailler, que leurs livraisons soient indispensables ou pas.
Mais depuis le début du confinement, leurs conditions de travail se sont dégradées : les aires d’autoroutes et les relais routiers sont fermés, ils n’ont donc plus accès à des WC, douches et points d’eau, et peinent à trouver à manger.
Dans les entreprises qu’ils livrent, l’accueil est souvent déplorable. Les routiers se disent traités « comme des pestiférés » : les patrons leur refusent souvent l’accès aux locaux, à la machine à café et aux toilettes.
Ils sont nombreux à exprimer leur colère sur les réseaux sociaux, certains ont même refusé de retourner travailler.La réponse du gouvernement a été d’annoncer que certaines aires de repos seraient maintenues ouvertes, mais cela ne concerne que les autoroutes.
Il a demandé de garantir l’accès des conducteurs à un point d’eau ou à du gel hydroalcoolique à l’entrée des entreprises livrées. Mais il a surtout autorisé les véhicules de 7,5 tonnes à circuler le dimanche, et en allongeant la durée maximum de conduite d’une heure par jour.Un routier ironisait : « C’est pour nous permettre de trouver une douche ouverte qu’ils ont allongé les temps ? »
Les ministres et le grand patronat célèbrent allégrement les « héros du quotidien ». Mais dans le même temps, ils dégradent encore leurs conditions de travail.