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Dans les entreprises
Renault-Cléon : produire… à quel prix !
Un salarié de maintenance de l’usine Renault Cléon, en Seine maritime, est décédé du coronavirus dimanche 22 mars. Il avait 56 ans. Beaucoup de travailleurs ont exprimé leur peine, leur grande inquiétude, mais aussi leur colère !
Personne ne sait si c’est à l’usine que ce salarié a contracté cette maladie. Mais tout le monde est conscient que les mesures prises par la direction étaient complètement insuffisantes dès le début de la pandémie en France, pour éviter la contamination.
La principale mesure préconisée par la direction était de se laver les mains. Sauf qu’il n’y avait pas de gel hydroalcoolique, pas de masques, pas assez de gants et, surtout, aucune possibilité d’espacement suffisant entre les présents.
Lundi 16 mars, les travailleurs se posaient tous la question de quitter le site pour ne prendre aucun risque.
Mais dans tous les sec- teurs de production, l’encadrement imposait de continuer l’activité. Il a fallu attendre 21 h 30 pour que l’usine soit enfin en grande partie fermée.
Lundi 23 mars, la direction du site a confirmé la suspicion d’autres cas parmi les salariés. Elle a également annoncé qu’elle décidait d’annuler son projet de relancer l’activité d’une unité prototype prévu dès le lendemain, mais… elle insistait lourdement sur la nécessité de penser dès maintenant au redémarrage de l’usine…
Il est intolérable que la direction de Renault ait fait prendre des risques à l’ensemble des travailleurs pour continuer de produire des moteurs et des voitures.