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PSA - Peugeot Citroën : profits record sur le dos des salariés
Mercredi 26 février, Carlos Tavares, le PDG de PSA, annonçait devant tous les médias un nouveau record de rentabilité et de profits. Avec plus de 3,5 milliards d’euros de bénéfice net en 2019, les actionnaires du groupe peuvent se frotter les mains. Les dividendes augmentent de 58 % et les caisses de l’entreprise n’ont jamais été aussi pleines.
Alors que les ventes de PSA ont baissé de 10 % en 2019, ce nouveau record de bénéfice est le résultat des milliers de suppressions de postes, du blocage des salaires et du rabotage des droits collectifs des travailleurs.
Le PDG s’est offert une bonne publicité en annonçant que la prime annuelle sera de 4 100 euros pour les salariés. Les travailleurs de PSA savent maintenant qu’aucun ne touchera effectivement le chiffre annoncé. Il consiste en une addition de 600 euros de prime gilets jaunes et de 3 500 euros de prime d’intéressement brut. Cela fait au final 3 100 euros net pour un salarié ayant été 100 % présent, sans aucun arrêt maladie.
Par contre, Tavares se garde bien de dire que les 8 000 intérimaires ne bénéficient pas de la prime, alors qu’ils ont trimé comme tous les autres sur les chaînes de production.
Pour les salariés de PSA, l’augmentation générale des salaires, annoncée juste avant la prime, est dérisoire : avec 1,6 %, elle représente entre 23 et 28 euros net par mois, une misère face à l’augmentation du coût de la vie.
Alors que les bénéfices explosent, la direction a toujours le projet d’imposer un troisième accord de compétitivité. Autrement dit, elle veut demander encore des efforts supplémentaires aux travailleurs. Du moins jusqu’à ce que ce soit leur colère qui lui explose à la figure.