« Tête de la liste Lutte ouvrière à Nice, je suis enseignante en lycée professionnel depuis plus de vingt-cinq ans. Venant de Drancy, en Seine Saint-Denis, je n’ai pas été dépaysée. Contrairement à ce que certains pensent, Nice est loin de n’être qu’une ville de riches.

La liste que je conduis comprend des travailleurs de tous les secteurs, du bâtiment au transport en passant par l’industrie, l’éducation, la santé et tous les services à la personne. Car Nice est bien une ville touristique, qui fait même plutôt dans le tourisme de luxe. Mais, pour construire les hôtels, les restaurants et pour les faire tourner, il faut des milliers de travailleuses et de travailleurs, dont les conditions sont très souvent précaires. Employés parfois seulement pour la saison ou pour un chantier, ils sont toujours mal payés. Beaucoup subissent le chômage, dont le taux est plus élevé que la moyenne nationale.

Nice compte des dizaines de milliers de pauvres, alors que les logements sont les plus chers du pays après ceux de la région parisienne. Et pourtant les logements vacants ne manquent pas, sans parler des milliers de résidences secondaires ou des dizaines d’hôtels de luxe. La solution à la question du logement ne pourra venir que d’une mobilisation des travailleurs, quand ils seront assez forts pour imposer la réquisition des logements vacants et la construction de logements décents pour tous.

Je me présente pour faire entendre la voix de tous ces travailleurs et travailleuses du rang qui subissent, comme dans tout le pays, la dégradation de leurs conditions de travail et d’existence ; et pour dire que ce sera par leur mobilisation que nous pourrons remettre en cause, dans la ville comme à l’échelle du pays, le pouvoir de nuisance des capitalistes sur toute la société. »