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Dans les entreprises
Airbus : Les réactions en Espagne
En Espagne où les dirigeants d’Airbus veulent supprimer 630 emplois, le mécontentement est réel parmi les travailleurs. Le plan comporte une répartition proportionnelle des licenciements selon l’effectif des établissements.
En Andalousie, où Airbus Defense and Space compte 3 059 travailleurs (sur les 8 000 salariés du groupe dans toute l’Espagne) le groupe veut se débarrasser d’environ 250 d’entre eux. À San Pablo (Séville), où 1 780 travailleurs travaillent sur les lignes d’assemblage de l’A400M et du C295, cela en concernerait 140. À Tablada, sur 823 travailleurs en tout, 70 seraient concernés. À Puerto de Santa Maria, ils seraient 40. À tous ceux-là il faudrait ajouter des milliers de suppressions d’emplois chez les sous-traitants.
Beaucoup pensent qu’il s’agit d’une stratégie d’Airbus pour négocier avec les syndicats 630 préretraites et départs volontaires, au lieu de licenciements. Mais c’est un piège car, si les travailleurs d’Airbus obtiennent de moins mauvaises conditions, ce sont ceux des sous-traitants qui paieront.
Face à cette attaque, des mobilisations ont commencé. Ainsi à Getafe, près de Madrid, des salariés d’autres entreprises comme Héroux, Iveco et John Deere se sont joints aux travailleurs d’Airbus pour s’opposer aux licenciements.