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Dans les entreprises
Hôpitaux : le personnel n’a pas dit son dernier mot
Vendredi 14 février, le Collectif inter-hôpitaux appelait partout en France le personnel, les usagers et la population à « déclarer leur amour à l’hôpital pour garder un hôpital public de qualité ».
À Paris, après des points presse et différentes prises de parole, un cortège dynamique de plusieurs milliers de personnes est parti de l’hôpital Necker pour rejoindre l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Dans le cortège, plusieurs générations de soignants étaient au coude-à-coude : étudiants en soins infirmiers, externes, internes, personnel paramédical et chefs de service. Défilaient également des retraités des hôpitaux, des usagers venus en famille, des gilets jaunes...
De discours en rendez-vous, le gouvernement continue à dire qu’il a fait le maximum et qu’il faut attendre les effets de ses propositions. Mais ses propositions sont loin de répondre aux attentes du personnel hospitalier, qui vit au quotidien le manque de lits et de moyens, le manque de personnel, sans parler des salaires bloqués.
Cette manifestation n’a pas eu l’ampleur de celle du 14 novembre dernier. D’ailleurs, dans un certain nombre d’hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, les organisations syndicales n’ont pas appelé à cette manifestation, certains militants allant même jusqu’à dire que ce n’était pas leur affaire.
Mais, depuis bientôt un an, des hospitaliers ont décidé de ne plus accepter de taire les mauvaises conditions de travail et la mise en danger des patients. Comme l’a dit une cheffe de service à des journalistes : « On avait trop courbé l’échine. Les médecins sont redevenus solidaires contre les directions. Ça fait du bien. » Alors, le pouvoir n’a pas fini d’entendre parler de la colère des travailleurs de l’hôpital.