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Leur société
Coronavirus : le vrai danger
Le 5 février, on recensait en Chine près de 25 000 personnes contaminées par le coronavirus et 492 étaient mortes de l’infection. Ailleurs dans le monde, des cas sporadiques étaient annoncés, liés à des contacts directs avec des porteurs du virus.
Les mesures de mise en quarantaine des habitants des provinces chinoises d’où est partie l’épidémie sont là pour endiguer la propagation du coronavirus, et la détection des malades et leur isolement restent les seuls traitements possibles. À l’échelle de la planète, là où ils existent, les systèmes de santé sont mobilisés et les équipes de recherche à pied d’œuvre pour approfondir la connaissance de ce nouveau coronavirus et découvrir les moyens de le combattre.
Pour l’instant, il est impossible de prévoir l’ampleur de l’épidémie et le nombre de morts qui seront imputables à ce nouveau virus, mais il est certain qu’on est loin des 13 000 morts faits par la grippe, rien qu’en France, pendant l’hiver 2018-2019. Quant à agiter le spectre de la grippe dite espagnole de 1918 et de ses dizaines de millions de morts, c’est oublier que les populations étaient alors dans un état sanitaire déplorable consécutif à quatre années de boucherie mondiale.
Les craintes et les angoisses laissent le champ libre à toutes les inepties, dont celles qui attribuent le risque de contamination à la couleur de la peau et la forme des yeux, voire, comme on a pu l’entendre, au riz cantonais ! En revanche, s’il y a bien une crainte à avoir c’est, dans le cas de la France, à l’égard du délabrement du système hospitalier et, dans bien des pays pauvres, de son inexistence.
Dans ces conditions, une véritable augmentation du nombre de malades pourrait conduire demain à une catastrophe sanitaire. Mais ce n’est pas le virus qui en serait la seule cause !