Renault Trucks – Saint-Priest : grève pour les salaires22/01/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/01/2686.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks – Saint-Priest : grève pour les salaires

Depuis mardi 14 janvier, un mouvement de grève a commencé à l’usine Ponts et Essieux de Renault Trucks à Saint-Priest et des débrayages quotidiens ont eu lieu dans les secteurs de Vénissieux.

L’annonce par la direction, lors d’une première réunion salariale, d’une augmentation ridicule de 1 % seulement, a suscité la colère, d’autant qu’elle avait déjà annoncé son refus de renouveler en 2020 la prime gilets jaunes de 2019, et une baisse importante de l’intéressement.

Ce mécontentement sur les salaires s’ajoute à celui qui s’était déjà exprimé depuis le 5 décembre sur les retraites, avec des débrayages importants.

La direction argumente en annonçant une baisse importante des commandes de camions ces derniers mois, laissant planer la menace de mesures de chômage dans les usines. Pourtant, les résultats de l’année 2018 pour le groupe Volvo, dont fait partie Renault Trucks, ont été qualifiés d’historiques, et ceux de 2019 sont équivalents. Les actionnaires sont très bien servis, ainsi que le PDG du groupe Volvo, qui a eu une augmentation de plus de 10 %.

Une deuxième réunion salariale devant se tenir mercredi 15 janvier, des débrayages ont eu lieu à l’usine de Vénissieux dès mardi 14. À l’usine Ponts-Essieux de Saint-Priest, une majorité d’ouvriers se sont mis en grève : ils revendiquent une augmentation de 100 euros.

La grève a continué mercredi à l’usine Ponts, toujours très suivie, surtout en équipe d’après-midi. Et à Vénissieux plus de 100 travailleurs qui avaient débrayé ont envahi la réunion de négociations. La direction a mis fin assez rapidement aux discussions en annonçant que les augmentations seraient non pas de 1 %... mais de 1,2 %.

Jeudi 16 janvier, la grève a continué à l’usine Ponts, ainsi que des débrayages dans les ateliers de Vénissieux, malgré les pressions et les menaces de la direction : l’habituel « Vous dégradez l’image de l’entreprise » et même « Maintenant que la réunion salaires est terminée, vous n’avez pas le droit de faire grève ». Le lendemain était une journée non travaillée dans les ateliers, et la direction a essayé de faire rattraper le travail non effectué pendant la grève.

Lundi 20 janvier, la grève de l’usine Ponts et les débrayages de Vénissieux n’ont pas repris. Mais la colère est toujours là. Pour l’instant, dans les usines de Blainville et Bourg-en-Bresse, le mécontentement ne s’est pas exprimé de la même manière, mais bien sûr il existe aussi. Et il pourrait bien se manifester si la grève reprenait.

Partager