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- Lutte ouvrière n°2685
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Dans les entreprises
U Log – Trélazé : pas de sanction !
Le dépôt logistique de Trélazé, dans le Maine-et-Loire, emploie près de 200 personnes, dont 150 travailleurs à la production, pour fournir les Hyper et Super U de l’Ouest.
Le 31 décembre, un des employés chargés de la circulation des camions sur le site a eu une altercation avec un chef d’équipe, connu pour son agressivité envers les travailleurs. Ce dernier exigeait une modification immédiate de l’ordre de chargement d’un camion. Mais, pour que cela puisse se faire, l’employé devait au préalable prendre un certain nombre de dispositions. Alors qu’il téléphonait, le chef d’équipe l’a poussé, essayant de lui arracher le combiné des mains. Le travailleur ainsi agressé s’est alors protégé en le repoussant. Mais le chef est immédiatement allé se plaindre auprès de la direction, affirmant qu’il avait été agressé par le travailleur. La direction, sans même prendre le temps de vérifier ce qui s’était passé, a immédiatement mis à pied celui-ci, à titre conservatoire, dans la perspective d’un licenciement.
Dès le retour des congés de fin d’année, à l’appel de la CGT, une soixantaine de travailleurs ont débrayé mercredi 8 janvier. Ils ont été rejoints devant le dépôt par une délégation de grévistes de la SNCF, de l’énergie et d’autres secteurs en grève contre la réforme des retraites. Les participants à ce rassemblement voulaient marquer leur solidarité avec le travailleur sanctionné, mais aussi dénoncer la politique du patronat, qui est à l’offensive sur tous les fronts contre le monde du travail. Le renforcement de l’autoritarisme en est une des manifestations.
Depuis, une pétition proposée par la CGT et FO et dénonçant cette menace de licenciement particulièrement injuste circule dans le dépôt. Elle est d’ores et déjà massivement signée. Les travailleurs de U Log Trélazé n’ont pas l’intention d’accepter le licenciement de leur camarade.