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Hôpitaux publics : rejoindre les autres travailleurs
Mardi 14 janvier, le Collectif inter-hôpitaux a tenu une conférence de presse à l’hôpital de la Salpêtrière. 1 300 médecins annoncent leur démission de toutes leurs responsabilités administratives pour contraindre la ministre Agnès Buzyn à rouvrir les négociations sur l’avenir de l’hôpital public.
Devant un public d’environ 80 chefs de service, dont plusieurs venus de province, et de journalistes, le CIH a déclaré qu’ils étaient déjà 1 125 à poser leur démission, mais qu’ils seraient très prochainement 1 300. Ils ne siégeront donc plus dans les commissions médicales, ne participeront plus à aucune réunion administrative et n’effectueront plus la cotation des actes médicaux dans le cadre de la tarification à l’activité, ce qui devrait bloquer les recettes des hôpitaux. Ceci à moins qu’Agnès Buzyn ne reprenne les discussions avec eux.
Après avoir témoigné, de manière parfois bouleversante, des difficultés qu’ils rencontrent dans leur service pour soigner les patients, ces médecins ont rappelé que les mesures proposées par le gouvernement en décembre étaient largement insuffisantes : selon eux, il faudrait augmenter encore le budget de l’hospitalisation publique de 600 millions. Ils ont d’autre part réaffirmé qu’ils ne demandaient pas d’augmentation pour eux-mêmes, mais pour le personnel non médical, de façon à rendre les carrières des soignants plus attractives.
Tout cela irait dans le bon sens mais, en ce qui concerne les grèves et manifestations interprofessionnelles, le CIH reste réservé, disant avoir conscience que les retraites sont un gros problème pour les soignants mais qu’il n’est pas compétent pour se joindre à ce combat, admettant tout au plus qu’il n’y a pas d’antagonisme entre les deux mouvements.
Cependant c’est tout le personnel des hôpitaux, en particulier non médical, qui aurait intérêt à participer au mouvement interprofessionnel actuel, aux côtés des autres travailleurs. Les attaques contre les hôpitaux et leur personnel, les attaques contre les retraites, font partie d’une même offensive de l’État et de la classe capitaliste contre les travailleurs, à laquelle il faut mettre un coup d’arrêt.