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Dans les entreprises
Auchan : après les vœux, les licenciements
La direction d’Auchan Retail France a annoncé la suppression nette de 517 emplois actuellement occupés. Derrière ce langage pseudo-comptable, c’est en réalité la suppression de 677 postes qui a été annoncée. Et ce n’est pas la prétendue création de 135 postes, sans autre précision des services où ils seraient créés, qui parviendra à réduire l’ampleur des suppressions.
Celles-ci sont par contre parfaitement identifiées. Elles visent les services centraux du groupe, comptabilité, commercial, marketing, etc., majoritairement situés au siège basé dans le Nord.
Comme tous les patrons, les dirigeants d’Auchan affirment mettre en application un plan de départs volontaires, ce qui est en fait un plan de licenciements collectifs. Et c’est une supercherie dont aucun travailleur n’est dupe.
Ils expliquent par ailleurs leur décision par leur volonté de répondre aux « nouvelles attentes des consommateurs qui nécessitent de faire évoluer l’entreprise ». Le consommateur a bon dos. Ce n’est certainement pas lui qui revendique la suppression des caissières, avec la mise en place des caisses automatiques. Ce n’est pas non plus le consommateur qui demande la multiplication dans une même rue de magasins de proximité d’enseignes concurrentes, qui sert aujourd’hui de prétexte à la réduction des mètres carrés dans les hypermarchés et même à leur fermeture, cause actuelle déjà de milliers de licenciements.
La direction d’Auchan affiche son « ambition à terme de réaliser 1,1 milliard d’euros d’économies de coûts » par an sur les salariés du groupe, qu’ils soient dans les bureaux, en magasins ou sur les plateformes logistiques, pour mieux préserver la fortune de la famille Mulliez, propriétaire d’Auchan et de dizaines d’autres enseignes.