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Leur société
Violences policières : le bilan des LBD
La revue médicale britannique The Lancet vient de publier une étude réalisée auprès des CHU en France sur les blessures à l’œil occasionnées par les tirs de lanceurs de balles de défense, LBD, qui équipent la police et la gendarmerie.
Sans surprise, le nombre de victimes a explosé avec le mouvement des gilets jaunes : d’après l’enquête, quarante personnes ont été touchées à l’œil entre 2018 et 2019, dont neuf ont dû être énucléées.
Jusqu’à maintenant, comme pour toutes les blessures infligées par la police et la gendarmerie lors des manifestations de gilets jaunes, ce sont les réseaux sociaux qui permettaient d’en mesurer l’ampleur. Le ministère de l’Intérieur est capable de donner à l’unité près le nombre de tirs de LBD, mais ne communique pas sur les blessures, rejetant l’expression de violences policières et refusant de retirer l’armement LBD de la panoplie policière.
The Lancet confirme ce que l’on savait déjà : le gouvernement a usé et abusé de la force pour mater le mouvement des gilets jaunes et dissuader de venir aux manifestations. Son bilan est à lui seul une condamnation des violences policières, sachant que, du côté du ministère de l’Intérieur, c’est toujours silence radio.