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Hospices civils de Lyon : le gâchis de la politique d’austérité
Samedi soir 2 novembre, on a pu voir au journal de France 3 un reportage sur l’utilisation de la 3D au service de la médecine, en particulier dans les hôpitaux des Hospices civils de Lyon (HCL).
Par exemple, à l’HFME (Hôpital femme mère enfant), un chirurgien s’entraînait, pour une opération délicate, sur une impression 3D du thorax et du poumon du bébé ; ou encore, à HEH (Hôpital Édouard-Herriot), on utilisait la bioimpression 3D de peau directement sur des patients brûlés. Tout cela en liaison avec des chercheurs de l’université Claude-Bernard.
Sans doute, cela montre quels progrès extraordinaires la science peut permettre à la médecine d’accomplir. Mais, à côté de cela, les HCL, comme tous les hôpitaux publics, sont contraints par ceux qui nous gouvernent de faire des économies, en fermant des lits et en supprimant des emplois. Le résultat, ce sont des opérations reportées, des patients qu’on garde le moins longtemps possible, et des attentes aux Urgences, parfois même très longtemps quand il faut trouver un lit pour hospitaliser le patient.
Cette course aux économies, avec des réorganisations incessantes pour optimiser le travail, ainsi qu’un turnover de plus en plus rapide des patients pour rentabiliser les services, épuise le personnel soignant. De plus en plus d’agents, surtout les aides-soignants, souffrent de traumatismes musculo-squelettiques. La direction des HCL n’offre souvent comme seule solution qu’une mise en invalidité, avec une pension de misère, plutôt que de garder quelqu’un ayant des restrictions médicales.
C’est tout cela que les employés des hôpitaux dénoncent. Et cela montre le fossé entre ce qui serait possible dans une société au service de la population, et la réalité imposée par le capitalisme.