Après le rejet de la candidature de Sylvie Goulard à la Commission européenne par les députés européens qui lui reprochaient d’être sous le coup d’une enquête judiciaire, Macron a proposé un nouveau candidat : Thierry Breton. Ancien ministre de l’Économie et des Finances de Chirac, ancien dirigeant de Bull, de Thomson où il mena des plans de licenciements, et de France Télécom dont il pilota la privatisation, il est actuellement PDG du groupe de service numérique ATOS. Il a donc tout pour plaire à Macron, et le parfait CV d’un candidat pour défendre les intérêts du capital.

Manque de chance, Thierry Breton est lui aussi visé par une enquête pour favoritisme et prise illégale d’intérêts, ce qui pourrait lui valoir un sort similaire à celui de sa prédécesseure. Dans le monde qui l’entoure et dont il défend les intérêts, Macron a bien du mal à trouver quelqu’un qui ne soit pas soupçonné d’avoir mis la main dans la caisse à un moment ou un autre.