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- Lutte ouvrière n°2673
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Dans les entreprises
SNCF : Lyon
« On est toujours là » : voici une phrase qui revenait dans la bouche des cheminots, durant l’arrêt de travail massif débuté vendredi 18 octobre. Et ils ont été les premiers étonnés de l’ampleur de leur réaction.
Sur le dépôt de Part-Dieu (TER et Intercités), le mouvement a été unanimement suivi par des conducteurs exprimant le « trop plein », encouragés par la présence des militants. Sur le dépôt de Perrache (TER), les droits de retrait ont été nombreux et des cheminots plus jeunes, que l’on voit peu dans les assemblées de grévistes, étaient présents. Sur le site de Scaronne, dépôt TGV, comme le disait un conducteur, « ça s’est enflammé ». Les cheminots voulaient absolument « marquer le coup » et leur colère a fait sauter les obstacles, préavis et autres déclarations d’intention de grève.
Vendredi 18 octobre, les contrôleurs étaient eux-mêmes mobilisés, en grève sur des problèmes locaux, à 80 % à Part-Dieu et à 45 % à Perrache. Samedi 19, ils étaient plus d’une vingtaine en droit de retrait. Plusieurs racontaient les moments où ils avaient dû affronter une situation de crise, après un accident, et qu’il était alors vital d’être deux au minimum avec le conducteur. Ils dénonçaient aussi la dégradation des conditions de travail, le matériel pas assez entretenu, les toilettes hors d’usage, les portes qui ne s’ouvrent plus... et le fait qu’ils soient en première ligne pour gérer ces difficultés engendrées par la politique d’économies de la direction.
La démonstration des cheminots a aussi impressionné les autres travailleurs des gares, agents de sécurité ou du ménage. Tous subissent la même course à la productivité. Tous ont pu ressentir la force que représente une réaction collective.