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Leur société
Rouen : Lubrizol, pollueur mais pas payeur
Lundi 14 octobre, le préfet de la Seine-Maritime a levé les restrictions qui, dans 112 communes du département et depuis 15 jours, concernaient la collecte du lait et obligeaient les producteurs à jeter le produit de leur traite.
Les résultats des analyses connus depuis vendredi 11 ne montreraient pas, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), de dépassement des teneurs maximales réglementaires.
Mais si les vaches peuvent retourner brouter dans les herbages, la consignation n’est pas encore levée pour les œufs, le miel et les légumes.
Les dommages directs causés par l’incendie de Lubrizol sont chiffrés, grosso modo, entre 40 et 50 millions, comprenant les pertes des agriculteurs et celles des restaurateurs et commerçants d’un centre-ville envahi, au gré des vents, par les odeurs nauséabondes de produits soufrés (mercaptan et hydrogène sulfuré).
Lubrizol ne s’est engagé qu’à participer à la réparation des dégâts, dont il continue à nier la responsabilité. Le montant d’un fonds de 50 millions provisionné par Lubrizol, annoncé par le ministre de l’Agriculture, a été démenti par l’entreprise, dont le chiffre d’affaires est de quelque 7 milliards de dollars.
Il faut obliger la multinationale Lubrizol, propriété du groupe de Warren Buffet, à payer intégralement toutes les conséquences de l’incendie de son usine !