PSA – Poissy : débrayage contre les pressions au départ16/10/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/10/P15_Actionnaires_licencient_salaries_OK.jpg.420x236_q85_box-0%2C370%2C960%2C910_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Poissy : débrayage contre les pressions au départ

À l’usine Peugeot de Poissy, vendredi 11 octobre au matin, environ 70 ouvriers du Montage ont arrêté le travail pendant plus de trois heures pour demander l’arrêt des pressions qu’exerce la direction pour pousser les travailleurs à quitter l’usine.

Illustration - débrayage contre les pressions au départ

Depuis des mois, elle tente d’en faire partir un maximum, dans le cadre d’un plan qui consiste à donner un maigre chèque en échange d’un licenciement volontaire du salarié. Pour l’année 2019, son objectif est de diminuer de 500 le nombre d’ouvriers en CDI. Elle vient de mettre fin à l’équipe de nuit, faisant passer en équipe de jour les ouvriers en CDI, et 500 intérimaires ont été licenciés. De plus, elle vient d’annoncer pour le début de 2020 le passage en une seule équipe d’une grande partie de l’usine. La direction fait donc pression pour pousser les ouvriers à partir, notamment par des mutations imposées.

C’est pourquoi, vendredi 11 dès 6 heures, la quasi-totalité des ouvriers de la chaîne de préparation des moteurs ont arrêté le travail et ont fait le tour des chaînes de l’atelier du Montage pour entraîner leurs camarades dans la grève. Au total, 75 grévistes ont exigé la venue du chef du personnel du Montage. Pour une fois, il a dû sortir de son lit plus tôt. Les grévistes, embauchés et intérimaires, l’ont interpellé pendant plus d’une heure. Ils ont revendiqué le maintien et l’embauche des centaines d’intérimaires de l’usine, l’arrêt des mutations forcées d’un poste à l’autre et d’une équipe à l’autre, le maintien des lignes de transport quotidiennes pour venir à l’usine et l’arrêt du harcèlement de la direction pour faire quitter l’usine aux ouvriers. Le chef du personnel a seulement bredouillé quelques phrases creuses.

Pour relancer la production, la direction est allée jusqu’à mettre 27 personnes pour remplacer les neuf grévistes de la chaîne des moteurs ! Au fond, elle a ainsi fait elle-même la démonstration que partager le travail entre tous est possible.

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