PIC Armorique – Rennes : les postiers en ont assez16/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2672.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PIC Armorique – Rennes : les postiers en ont assez

Depuis début septembre, la grogne était diffuse dans tous les services. En cause, le rajout des courriers de la PIC de Brest, qui vient de fermer, et de la plateforme de la Mézière en voie de fermeture. La PIC Armorique doit donc intégrer ces nouveaux trafics, et La Poste par la même occasion fait l’économie de plus d’une centaine d’emplois.

« Toujours plus avec moins », c’est le sentiment général en production à la PIC. Pendant quinze jours, un groupe de postiers a pris l’initiative de créer des contacts entre tous les horaires afin de préparer une journée de grève et manifestation. Pour certains jeunes collègues c’était leur première grève et ils avaient tenu à préparer banderoles et cartons sur lesquels on pouvait lire : « Laissez-nous respirer », « Toujours plus pour que dalle », « 40 emplois », « Salaires de misère », « On n’est pas des moutons ».

À cela s’est ajoutée une mesure de la direction renforçant l’écœurement dans les services. Celle-ci venait de décider de supprimer l’arbre de Noël et les chèques cadeaux des enfants. « Non seulement les conditions de travail se dégradent mais en plus ils s’en prennent à nos enfants », entendait-on çà et là.

Le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Des assemblées générales inter horaires se sont organisées. La CGT a apporté son soutien. C’est ainsi que jeudi 10 octobre la moitié des postiers de la PIC a cessé le travail. Plus de 80 personnes se sont rassemblées devant la barrière, et ont manifesté dans le hall de la direction avec slogans et percussions. Une trentaine de postiers a décidé de reconduire la grève le lendemain. Des assemblées générales se sont tenues pour décider de la suite à donner à cette action. Une majorité envisage déjà d’organiser une nouvelle journée de grève si les patrons de La Poste continuent à faire la sourde oreille et refusent d’accorder les 40 embauches nécessaires.

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