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Leur société
Française des jeux : le gros lot de la privatisation
La privatisation de la Française des jeux (FDJ) se déroulera entre le 7 et le 20 novembre, a annoncé le ministre de l’Économie. Il table sur un milliard d’euros que devrait rapporter à l’État la vente de la majorité des actions qu’il y détient.
L’État n’aurait donc plus que 20 % du capital, contre 72 % actuellement car, même nationalisée en 1946, la Loterie nationale, ancêtre de la FDJ, a toujours eu des actionnaires privés.
Les finances publiques continueraient à récupérer bon an mal an 3,5 milliards sur le chiffre d’affaires de la FDJ, ce qui serait donc une bonne affaire pour l’État, assure Bruno Lemaire. Mais il insiste surtout sur le fait que ce sera une bonne affaire pour ceux qu’il appelle les investisseurs privés.
En effet l’État leur proposera ses actions avec une décote de 2 % : cadeau ! Ensuite, sur 16,9 milliards d’euros de mises attendus en 2019, la FDJ ne dégage peut-être « que » 325 millions de bénéfices par an, mais c’est, par définition, sans réels coûts de production : les jeux de hasard que commercialise la FDJ ne vendent… que de l’illusion.
Avec la hausse (+ 7 %, cette année) continue des mises, donc de son chiffre d’affaires, la FDJ ne connaît pas la crise. Elle s’en nourrit même, en vidant les poches de ceux qui espèrent s’en sortir en tirant le gros lot.