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- Lutte ouvrière n°2671
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Leur société
Seine-Saint-Denis : moyens en baisse pour les élèves étrangers
Pour la deuxième année, les moyens financiers alloués en heures d’enseignement pour les élèves qui arrivent d’un autre pays et qui ne maîtrisent pas encore suffisamment le français pour suivre en classe ordinaire ont drastiquement baissé dans le département de la Seine-Saint-Denis.
Cela a des conséquences catastrophiques pour la formation de ces jeunes.
En effet, depuis la rentrée 2018, chaque UPE2A (Unité pédagogique d’enseignement pour élèves allophones arrivants) s’est vu voler cinq heures. C’est d’ailleurs la même chose pour les dispositifs qui accueillent les élèves en situation de handicap. Cette année, en prime, les autorités ont retiré deux heures de plus sur les six heures de suivi devant être allouées à chaque UPE2A. Ces économies s’ajoutent au fait que ces élèves ne sont même pas comptés dans les effectifs totaux des établissements.
Depuis longtemps, à cause de l’insuffisance du nombre de ces dispositifs, ces élèves attendent des mois, parfois une année scolaire, avant d’être scolarisés. Lorsqu’ils fréquentent enfin un établissement scolaire secondaire, les familles découvrent désormais un emploi du temps très allégé, parfois sans sciences, sans anglais, sans arts ou sans éducation physique et sportive ! Les enseignants sont censés organiser leur « inclusion » pour les matières manquantes, mais c’est mission impossible : ou bien les classes ordinaires sont déjà surchargées, ou bien le niveau en français ou dans la matière concernée et l’âge ne sont pas adaptés à l’élève ! Sans parler de l’imbroglio des emplois du temps des classes d’inclusion et des heures du dispositif qui se chevauchent.
Il n’est pas dit que les équipes éducatives et les familles subissent cette scolarité au rabais sans protester.