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Leur société
Arrêté municipal antipesticide : cassé par la justice
Sur demande du préfet d’Ille-et-Vilaine, le tribunal de Rennes a cassé, mardi 26 août, l’arrêté municipal interdisant l’épandage de pesticide à moins de 150 mètres des habitations de la commune de Langouët, dans ce département breton.
Le maire explique avoir pris cet arrêté parce que l’État, qui prétend défendre la population contre les pesticides, n’a pris aucune mesure concrète, alors que l’épandage à proximité des lieux d’habitation et de travail est un danger évident pour la santé.
Le représentant local de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire où les gros cultivateurs et l’industrie agroalimentaire impriment leur marque, avait contesté l’arrêté, au motif que chacun ne peut faire la loi dans son coin, que ce serait en revenir au temps des barons et des serfs. Mais c’est bien le maire de Langouët qui tente de défendre l’intérêt collectif, alors que le responsable paysan revendique le droit absolu du propriétaire de faire ce qu’il veut sur ses terres, quitte à intoxiquer celui qui vit de l’autre côté de sa clôture.
La justice a donc tranché en faveur du droit du propriétaire, et même du droit des très grands propriétaires que sont les maîtres de l’agriculture industrielle et de l’industrie agroalimentaire. L’affaire aura donné l’occasion à Macron de jouer son petit air du « en même temps ». Il a en effet prétendu soutenir l’intention du maire, tout en appuyant le préfet qui fait respecter la loi. Et « en même temps », c’est toujours les mêmes qui gagnent à la fin.