Hôpital de La Timone – Marseille : les Urgences rejoignent la lutte21/08/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/08/P10_Greve_aux_urgences_de_la_Timone_16_aout_2019_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

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Hôpital de La Timone – Marseille : les Urgences rejoignent la lutte

Les travailleurs du service des Urgences de l’hôpital de La Timone à Marseille ont décidé de rejoindre le mouvement de grève de plus de deux cents services d’urgence du reste du pays, se ralliant à l’appel du collectif inter-urgences.

Illustration - les Urgences rejoignent la lutte

Des préavis ont été déposés par les syndicats CGT, CFDT, Sud et FO. Ils revendiquent des embauches, des moyens matériels suffisants et une augmentation des salaires. Ils sont donc en grève, tout en continuant de recevoir les malades et de les soigner, car ils sont réquisitionnés

Dans ce service d’urgence tout neuf, qui ne date que de cinq ans, il passe en moyenne trois cents patients par jour mais il manque des aides-soignants et des infirmiers. Si, à l’ouverture du service, ils étaient quatorze infirmières et quatorze aides-soignants, ils sont le plus souvent bien moins nombreux en raison des départs, des absences pour congés, maladie ou maternité, non remplacés.

Selon les syndicats, il manquerait 1 200 agents à l’AP-HM, (Assistance publique – hôpitaux de Marseille) sur 12 000. La direction tente de suppléer ce manque en demandant de faire des heures supplémentaires, ou de ne pas prendre ses congés. Pour la CGT, 800 000 heures de congés sont dues par la direction.

Il n’y a pas assez de lits aux Urgences, pour les accueils de courte durée. Ainsi, et c’est peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, une dame de 99 ans est restée sur un brancard plus de dix-neuf heures avant qu’on lui trouve un lit.

Certains malades auraient même attendu 36 heures dans un couloir. Du fait de la durée des attentes, des patients ou leur famille deviennent agressifs. Les dix-neuf lits de l’unité de post-urgences sont aussi insuffisants, d’autant plus que bien souvent il n’y a pas de lits disponibles dans les services spécialisés qui devraient recevoir les patients. Il reste la solution de l’« hébergement », qui consiste à envoyer le patient dans un service qui n’a rien à voir avec son problème.

Il manque même des brancards. Il y en avait 90 à l’ouverture de ce service. Il n’y en a plus qu’une quarantaine. C’est, paraît-il, parce que des brancards ne sont pas ramenés des services. La direction aurait trouvé comme solution de gérer les demandes de brancard par un logiciel, d’équiper les brancardiers d’un téléphone portable, et même de géolocaliser les brancards… mais pas d’en fournir en plus !

La direction de l’AP-HM, réunie avec les syndicats, a annoncé l’amélioration de la climatisation. Elle prévoit d’organiser la sortie des malades plus tôt dans la journée, pour dégager des lits ; et d’ouvrir quatorze lits de plus dans l’unité neuro-vasculaire, et quelques-uns en post-urgences, ce qui est loin des besoins.

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