Fonderies du Poitou – Ingrandes : coup de chaud !10/07/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/07/2658.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies du Poitou – Ingrandes : coup de chaud !

Lors du dernier rassemblement, le 29 avril, des travailleurs des Fonderies près de Châtellerault, suite à la reprise de celles-ci par le groupe anglo-indien Liberty House, nombre d’entre eux avaient exprimé leur volonté de ne pas passer à côté des négociations salariales pour l’année 2019.

Ainsi, lors de la demande des syndicats d’ouvrir ces négociations annuelles obligatoires, et dès l’annonce par la direction d’une ridicule augmentation de 0,4 %, les travailleurs ont profité d’un appel à des assemblées générales pour se mettre en grève, lundi 1er juillet à 13 heures pour la fonderie Fonte et à 5 h 30, le lendemain pour celle de l’Alu.

La colère était palpable car, après les 110 licenciements du mois d’avril décidés par le repreneur des usines, les conditions de travail se sont notablement dégradées du fait du manque criant de personnel dans les ateliers et à la production, ne permettant plus les rotations de poste, et de la multiplication des heures supplémentaires.

La situation est d’autant plus pénible depuis quelques semaines du fait de la chaleur élevée due à la canicule, que doivent supporter ceux des ouvriers qui sont près des fours et des sources de chaleur, dans un environnement de fumées et de poussières propre aux fonderies.

C’est donc par la grève que les ouvriers ont répondu à la morgue patronale. La direction a finalement accepté de revoir sa copie en accordant 280 euros annuels, soit à peine plus que 23 euros mensuels. Cela a été jugé bien insuffisant par une partie des travailleurs, qui ont malgré tout suivi l’appel syndical à la reprise du travail. La grève est donc suspendue dans l’attente d’une nouvelle réunion syndicats-direction, suite à la rupture du dialogue décidée par cette dernière.

Cette réaction collective a été l’occasion pour les ouvriers des Fonderies de se rassembler de nouveau depuis l’arrivée du repreneur et de lui signifier que, s’il a acheté l’usine, il n’a pas acheté leur combativité.

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