GE – Belfort : 8 000 manifestants contre les licenciements !26/06/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/06/2656.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GE – Belfort : 8 000 manifestants contre les licenciements !

Après l’annulation de la première réunion pour lancer le plan de licenciements, refusée par les syndicats et empêchée de se tenir dans un bâtiment de l’usine par les travailleurs de turbines gaz massivement rassemblés, ceux-ci ont continué à manifester.

Tous rejettent les 800 licenciements prévus dans ce secteur, ainsi que 200 dans les services supports. La réunion avait été reportée au vendredi 21 juin, au même endroit ; la direction n’avait pas réussi à trouver une salle hors de l’usine. Appelés de nouveau par l’intersyndicale à débrayer et à se rassembler, c’est encore à plus de 700 que les travailleurs sont venus crier fort leur colère.

Pour autant, la direction a décidé le démarrage du plan, aidée d’ailleurs par une disposition des lois Macron qui permet de déclencher un PSE même si les réunions préparatoires prévues n’ont pas pu se tenir. Elle a convoqué la réunion numéro 2 à Paris le 26 juin.

Samedi 22 juin, une grande manifestation était organisée à Belfort en soutien aux salariés de General Electric . 8 000 manifestants, dans leur grande masse des ouvriers de toute la région, des gilets jaunes, des familles populaires, retraités, chômeurs, petits commerçants et artisans, sont venus exprimer leur émotion et leur indignation face à ce plan de suppression d’emplois massif, décidé par un des groupes capitalistes les plus riches, dévastateur de la vie de milliers de salariés et de toute une région.

À l’opposé de l’ union sacrée qu’ont voulu afficher tous les organisateurs de cette manifestation, élus politiques de tout bord, pro et anti-Macron, droite et gauche, collectivités locales, religieux, avec le Medef, l’UIMM (fédération patronale de la métallurgie), la CGPME, Lutte ouvrière a manifesté sous la banderole « Interdire les licenciements, prendre sur les profits pour préserver l’emploi ».

Le gouvernement et le ministre Le Maire ont commencé à communiquer après la première réunion du comité de pilotage du fonds de développement économique . Celui-ci est financé par la pénalité de 50 millions d’euros de General Electric pour la non-création des 1 000 emplois promis. Les travaux de ce comité d’accompagnement des licenciements commenceraient dès la rentrée, pour « contribuer au développement d’emplois industriels pérennes dans les bassins d’emploi qui comptent des implantations de General Electric, principalement le Territoire de Belfort ». Qui peut prendre cela au sérieux ?

Pour continuer à s’opposer au plan de licenciements que GE a prévu de boucler d’ici septembre, les salariés étaient appelés à un rassemblement le 27 juin devant le tribunal de Belfort, où les syndicats ont assigné GE en vue d’obtenir l’annulation du lancement du plan. Les travailleurs ne veulent pas se laisser lanterner et refusent d’être jetés comme GE le voudrait.

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