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Dans les entreprises
Famar - Saint-Genis-Laval : l’usine menacée de fermeture
L’usine Famar de Saint-Genis-Laval dans le Rhône, qui produit des médicaments pour un certain nombre de grands groupes pharmaceutiques comme Sanofi ou Merck, est en cessation de paiement et une procédure de redressement judiciaire est ouverte.
Jusqu’en 2004, cette entreprise faisait partie du groupe Sanofi, qui l’a vendue pour 2 euros au groupe grec Famar (famille Marinopoulos), spécialiste dans le façonnage des médicaments. C’était tout bénéfice pour Famar, qui avait des commandes garanties pour un certain nombre d’années et qui a encaissé les bénéfices sans rien investir, usant jusqu’au bout les équipements.
Avec la crise de 2008, qui a particulièrement touché la Grèce, le groupe Famar, qui possédait aussi une chaîne de supermarchés, s’est retrouvé fortement endetté auprès des banques. Ces dettes ont été récemment rachetées par le fonds américain multimilliardaire KKR.
Pour ce fonds vautour, l’idée n’était pas de faire fonctionner les entreprises du groupe, mais de les revendre. Évidemment, pendant les quelques mois où KKR a géré les entreprises, il n’a fait aucun investissement et même pas payé les fournisseurs. Cela est vrai en particulier de l’usine de Saint-Genis-Laval, dont le groupe veut se débarrasser rapidement.
Le groupe KKR a pour cela embauché pour quelques mois comme PDG de Famar Patrick Puy. Ce monsieur dirige un cabinet qui aide les entreprises à dégager plus de cash en fermant ateliers ou magasins, en licenciant, en supprimant des emplois. Il a d’ailleurs annoncé que son but était de revendre rapidement les entreprises Famar d’Orléans, de L’Aigle et de Saint-Rémy.
Pour ce qui est du site de Saint-Genis, il a fait le choix de le déclarer en cessation de paiement et a demandé une mise en redressement judiciaire. C’est-à-dire que KKR se désengage complètement.
Alors que plusieurs centaines de médicaments sont en rupture de stock dans les pharmacies, on voit que la priorité de KKR, et au-delà des grands groupes pharmaceutiques donneurs d’ordres n’est pas de produire des médicaments utiles à la population mais de faire des profits immédiats.
Les salariés de l’entreprise n’ont pas dit leur dernier mot et devaient se réunir le 25 juin pour organiser la riposte.