SNCF Sud-Ouest : moins de service pour plus de profit22/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2651.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

SNCF Sud-Ouest : moins de service pour plus de profit

Le service de transport ferroviaire se dégrade d’année en année : on peut le constater en particulier dans le Sud-Ouest avec la suppression d’un train Bordeaux-Nantes vendredi 10 mai par manque de matériel, la fermeture temporaire pour travaux de la ligne Narbonne-Toulouse sans service de car de remplacement du 4 au 8 mai.

De même, les liaisons Perpignan-Villefranche et Capdenac-Aurillac ont été supprimées, la SNCF profitant pour l’une d’un accident de car survenu le 14 décembre 2017, pour l’autre de l’incendie de la gare de Figeac en novembre 2018. La ligne Alès-Bessèges est fermée – pardon, suspendue – depuis 2012, la SNCF l’ayant laissée pourrir pendant des années et ayant ainsi rendu impossible la circulation sur cette voie, et ainsi de suite.

La liste des coupes est longue et ne devrait cesser de s’allonger, vu la volonté d’économies annoncée par le rapport Spinetta, qui a été le prélude à la réforme ferroviaire, en février 2018 : « Le maintien à long terme de ces lignes nécessiterait de tripler l’effort de renouvellement, pour atteindre environ 500 millions d’euros annuels. À niveau d’effort constant, selon SNCF Réseau, 4 000 km de lignes sur 9 000 pourraient être fermés aux voyageurs d’ici 2026, en raison de leur obsolescence. » Et le même rapport mettait en avant l’économie de 1,2 milliard d’euros en infrastructure et en matériel, en cas de fermeture de ces lignes.

Pour gagner de l’argent, la SNCF ne se contente pas de faire des économies, elle traque aussi le moindre gain possible aux dépens des voyageurs. Il n’y a plus d’excuse pour l’achat d’un billet à bord, une surtaxe pouvant aller jusqu’à 60 euros s’appliquant, alors qu’il y a de moins en moins de guichets de vente ouverts et que les automates dysfonctionnent régulièrement. Un autre type d’économie est la disparition des fiches horaires papier, comme pour les TER de la région PACA, etc.

De pire en pire : à croire que la direction de la SNCF veut vraiment dégoûter les usagers du train !

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