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Elections européennes
Macron en campagne : triste mise en scène
Venant à la rescousse de la liste de La République en marche menacée d’être dépassée par celle du Rassemblement national, Macron s’est fait interviewer par la presse quotidienne régionale le 20 mai.
On a eu droit à une dramatisation de la situation, un discours voulant adopter le style gaullien du « Moi ou le chaos » et du refus de l’ingérence étrangère. « Si je laisse, en tant que chef de l’État, se disloquer l’Europe, (…) j’aurai une responsabilité devant l’histoire », a-t-il dit. Après l’autojustification, il est passé à l’attaque contre les populistes, évoquant la « connivence entre les nationalistes et les intérêts étrangers qui veulent démanteler l’Europe », les lobbyistes américains ou russes et les partis d’extrême droite européens.
Quant à ses propositions, sans surprise, elles ne sont pas si éloignées de celles de ses adversaires : il veut « refonder Schengen, y compris jusqu’au changement des traités, (…) avec un espace plus petit si besoin, une meilleure protection commune ». Voilà une Europe plus étriquée et plus fermée qui ne déplairait pas aux souverainistes de tous bords et à ceux qui spéculent sur la peur des étrangers.
Le match progressistes contre nationalistes mis en scène par Macron avec, il est vrai, l’aide de Le Pen et consorts, n’est décidément qu’un mauvais spectacle. Rideau !