Migrants : morts pour avoir voulu gagner l’Europe15/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2650.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Migrants : morts pour avoir voulu gagner l’Europe

Dans la nuit du 9 au 10 mai, plus d’une soixantaine de migrants ont péri noyés dans un nouveau naufrage en Méditerranée centrale. C’est le drame de l’immigration le plus meurtrier depuis le début de l’année dans cette zone.

Chassés de chez eux par la misère, les dictatures, les guerres et l’oppression, ces travailleurs ne peuvent se déplacer librement. Pourchassés par la police et la marine des pays riches, ils doivent emprunter des voies illégales pour espérer trouver en Europe une vie meilleure et tombent ainsi aux mains de mafias de passeurs inhumains.

Les ONG qui leur portent secours, et ont sauvé de la noyade des dizaines de milliers de femmes et d’hommes ces dernières années, sont en butte aux gouvernements qui leur interdisent ce simple geste humanitaire et ferment leurs ports à ces navires humanitaires.

Le 10 mai, ce sont des pêcheurs tunisiens qui ont réussi à sauver seize personnes. Cela été l’occasion pour le ministre de l’Intérieur italien Salvini, en pleine campagne électorale antimigrants, de menacer d’amendes pouvant aller jusqu’à 5 000 euros par migrant sauvé quiconque les amènerait dans un port italien.

Les autres dirigeants européens ne sont pas en reste. Pendant que Macron et sa tête de liste Loiseau pérorent sur une Europe ouverte, l’Union européenne prévoit de multiplier les effectifs de ses patrouilles antimigrants. Alors que les ONG sont empêchées d’agir, l’agence Frontex passera de 600 agents, plus 1 500 mis à sa disposition par les États, à 10 000 garde-frontières dans quelques années.

La riche Europe capitaliste prévoit ainsi d’accentuer la chasse aux migrants. C’est une politique criminelle qui a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers d’êtres humains.

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