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Leur société
Migrants : les associations d’aide protestent
Dix-sept associations d’aide aux migrants intervenant dans le nord-est de Paris ont décidé de suspendre leurs activités mardi 9 avril, hormis la distribution des repas, pour dénoncer l’attitude des pouvoirs publics.
Elles fournissent 15 000 repas, 1 600 vêtements, des consultations médicales, des aides juridiques… à plusieurs centaines de personnes qui vivent dans la rue, porte de la Chapelle et sur plusieurs campements de cette zone de Paris.
Le gouvernement décide périodiquement de faire évacuer des camps, comme il l’a fait le 4 avril, mais il ne prévoit pas de solution pour l’ensemble des réfugiés. Ce jour-là, deux cents d’entre eux n’ont pas été pris en charge. Les camps sont démantelés, dispersés et se reforment presque instantanément.
Les règles absurdes de l’accueil des migrants laissent de côté les déboutés du droit d’asile, les « dublinés », qui ne peuvent pas faire de demande d’asile en France car ils ont été enregistrés dans un autre pays européen. Les nouveaux réfugiés n’ont d’autre solution que de rejoindre un camp.
Les associations d’aide, qui fonctionnent avec de nombreux bénévoles, refusent de continuer à « suppléer un gouvernement et un État défaillants » selon leurs termes, d’autant que cela leur est impossible.
Les bénévoles se retrouvent à gérer des situations auxquelles ils ne peuvent faire face, la violence entre les migrants augmente du fait des difficultés de la vie dans la rue et de la présence de toxicomanes.
La volonté d’accorder le moins possible le droit d’asile aux migrants ne fait qu’accroître le nombre de ceux contraints à vivre dans la rue. Tout comme les autres gouvernements européens, celui de Macron ne leur laisse comme autre choix que l’expulsion.