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Leur société
Gilets jaunes : ils sont toujours là !
Malgré les mesures d’intimidation du gouvernement, des dizaines de milliers de manifestants ont encore participé à l’Acte XX des gilets jaunes, le samedi 30 mars.
Pour la vingtième semaine consécutive, ils ont donc continué à marquer leur opposition à la politique du gouvernement qui, pour protéger les riches et les capitalistes, écrase les classes populaires. Près de cinq mois après le début du mouvement, les gilets jaunes constituent toujours un sacré caillou dans la chaussure du gouvernement.
Celui-ci n’a pourtant pas ménagé sa peine pour dissuader au maximum de descendre de nouveau dans la rue. Après des semaines d’une propagande mensongère, voire haineuse, les traitant de voyous et les rendant responsables, au choix, de la faillite du petit commerce, du recul de la croissance, de la fatigue des policiers ou des pires violences et exactions, il a fait voter en urgence une loi, dite anticasseurs, pour faciliter les contrôles et les interdictions, dans l’espoir de mettre un terme à leur contestation.
Le 30 mars, une trentaine d’arrêtés préfectoraux interdisaient de manifester dans plusieurs quartiers de différentes villes.
Le maire de Bordeaux a même poussé la mise en scène jusqu’à déclarer la ville « morte » et encouragé les commerces à fermer avant l’arrivée des gilets jaunes.
À Paris, la police a procédé à rien moins que 14 500 contrôles d’identité préventifs aux abords du périmètre interdit alors que, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, la manifestation parisienne a regroupé environ quatre mille personnes.
À Avignon, où devait se dérouler une manifestation nationale non déclarée, les manifestants se sont vus chassés du centre-ville et repoussés vers le boulevard périphérique à coup de gaz lacrymogènes.
Incapable de prendre des mesures améliorant le pouvoir d’achat et donc la vie des classes populaires, car il refuse de prendre sur les profits et les fortunes des capitalistes, le gouvernement redouble de brutalité et multiplie les intimidations, sans parvenir pour autant à éteindre le mouvement. Loin s’en faut : le nombre de manifestants reste sensiblement le même qu’en décembre, et le soutien de l’opinion populaire toujours majoritaire.