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- Lutte ouvrière n°2641
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Dans les entreprises
Nicoll – Cholet : une grève déterminée
L’entreprise Nicoll à Cholet, dans le Maine-et-Loire, comprend trois sites et compte plus de 1 000 salariés. Elle est spécialisée dans la fabrication de profilés en plastique pour le bâtiment.
Le lundi 25 février, 150 travailleurs se sont mis en grève, à l’appel du syndicat CGT, pour l’augmentation des salaires. Ils n’ont repris le travail que le mercredi 6 mars. Dans cette période de négociations annuelles obligatoires, les NAO, le patron proposait 1,5 % d’augmentation et une prime Macron, ou plutôt gilets jaunes, de 300 euros. Le syndicat CFDT, minoritaire, s’est empressé de signer. Les grévistes et la CGT réclamaient 5 % et une prime de 600 euros. La direction n’a pas lâché et a même fait du chantage, en exigeant qu’un accord soit signé par le syndicat majoritaire, faute de quoi la prime serait fiscalisée et soumise à cotisations !
Le syndicat CGT, en accord avec les grévistes, a refusé de signer. Pendant plus d’une semaine, les travailleurs en grève ont occupé l’entrée du site où siège la direction. Ils y ont installé un barbecue et un stand, et ont cherché à s’adresser aux non-grévistes. Pour se venger du mouvement, la direction a annoncé qu’elle réduisait la prime à 200 euros, ce qui mécontente aussi les non-grévistes.
Ces événements ont beaucoup fait parler à Cholet, où tout le monde connaît quelqu’un employé chez Nicoll. Le travail a repris, sans que le patron ait cédé, mais tout de même la tête haute, la reprise tous ensemble ayant été décidée d’un commun accord par la CGT et l’ensemble des grévistes.
Le mécontentement demeure et le patron n’en a pas fini avec la contestation.