Airbus – Toulouse : le risque n’est pas pour les capitalistes !13/03/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/03/2641.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus – Toulouse : le risque n’est pas pour les capitalistes !

La presse économique s’inquiète pour les États qui avaient consenti des aides à Airbus pour la mise au point de l’avion A380. Pour la France (premier prêteur), l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni, l’ardoise s’élèverait à 3,3 milliards d’euros. Les remboursements avaient été adossés aux livraisons. Mais, comme la production devrait s’arrêter fin 2021, quatorze ans après son lancement, qu’en est-il des sommes qu’il reste à rembourser, dont le montant n’est pas divulgué ?

Les propos de l’actuel PDG Tom Enders, sur le départ, ne laissent pas de doute sur sa volonté de se laver les mains des dettes contractées : il s’agissait d’un partenariat à risque, se justifie-t-il, et les États savaient que, si l’avion était un échec, ils mettaient leur argent en danger. C’est clair : si ça ne marchait pas, cet argent devenait un cadeau. Pas question d’écorner le bénéfice du groupe, qui est de 3,054 milliards d’euros pour 2018, en augmentation de plus de 29 % par rapport à 2017.

Faire de l’argent grâce au travail de plus de 130 000 salariés, être assisté grâce à la bienveillance complice des États, envoyer promener les créanciers : c’est cela le parasitisme capitaliste.

Partager