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Dans les entreprises
Ascoval – Saint-Saulve : à Vallourec de payer
Depuis que les actionnaires de Vallourec ont décidé de se débarrasser de l’aciérie Ascoval, à Saint-Saulve dans le Nord, il y a plus de cinq ans, les travailleurs sont baladés de projet de reprise mensonger en projet de reprise bidon.
Le dernier avatar, c’est le groupe Altifort, un repreneur fantôme, dont les dirigeants n’ont même pas amené les premiers 10 millions d’euros sur les 35 qu’ils avaient promis. Par contre, comme à chaque fois, les subventions étaient au rendez-vous. 47 millions d’argent public auraient été fournis aux actionnaires d’Altifort, 25 millions de l’État, 12 de la Région et 10 de Valenciennes Métropole.
Aujourd’hui, les 280 travailleurs d’Ascoval qui restent se retrouvent une nouvelle fois menacés de rejoindre les rangs des chômeurs.
Le gouvernement et les politiciens locaux font semblant d’être choqués, comme Xavier Bertrand, président (ex-LR) de la région Hauts-de-France. Comme si c’était la première fois que cela se produisait, comme si ce n’était pas le fonctionnement habituel de la société, comme si ce n’était pas ainsi que le capitalisme avait fabriqué six millions de chômeurs.
Les politiciens et certains syndicalistes ont fait miroiter une « solution industrielle » qui aurait pu contenter tout le monde et sauver les emplois… Ce genre de capitalisme n’existe que dans les mensonges de ceux qui font profession de lanterner les travailleurs.
En revanche, il existe des capitalistes en chair et en os et aux poches pleines, comme ceux de Vallourec, principal responsable de la situation d’Ascoval. C’est à eux de payer pour protéger les travailleurs, leurs familles et tous ceux dont la vie dépend de l’usine de Saint-Saulve.