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- Lutte ouvrière n°2632
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Leur société
“Grand débat” : tentative de diversion
Plus le gouvernement donne des précisions sur le « grand débat national » annoncé à partir du 15 janvier, plus il est évident qu’il s’agit d’une diversion.
Pour organiser une réunion locale, il faudra la déclarer sur une plateforme numérique sept jours minimum avant sa tenue , fournir ses coordonnées, le lieu, la date, l’heure et le nombre de personnes . Quant à ceux qui veulent organiser des débats, des conseils sont donnés sur la publicité, le timing, la disposition de la salle ou le déroulement des débats . Quand les gilets jaunes se sont réunis pour discuter, ils n’ont pas eu besoin de formalités, ils ont su se rencontrer autour d’un brasero, sans être encombrés ni par des paperasses ni par un préavis.
Les travailleurs en lutte ont aussi toujours su se réunir sur leur lieu de travail et s’organiser en assemblées générales, sans avoir besoin des conseils du gouvernement. Pas plus que les gilets jaunes n’en ont eu besoin pour savoir comment tenir malgré le froid, pour organiser leur ravitaillement, etc.
La question du pouvoir d’achat ne fait pas partie des thèmes décidés par avance par le gouvernement qui préfère « la transition écologique, la fiscalité, démocratie et citoyenneté, la réforme de l’État ». Bonne blague !
Cependant, la question des salaires a fait sa réapparition, du moins celui de Chantal Jouanno, quand il a été rendu public : 14 666 euros par mois, en augmentation de 13 % par rapport à son prédécesseur à la tête de la Commission nationale du débat public.
Devant le scandale soulevé, Chantal Jouanno a annoncé le 8 janvier qu’elle renonçait à être l’organisatrice du «grand débat» qui aurait pu être perturbé. Mais évidement, elle ne renonce pas à son salaire «car ce n’est pas elle qui l’a fixé».
Après tout cela, on se demande encore de quoi pourra bien débattre «le grand débat».