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Dans le monde
49 raisons de dénoncer l’Europe forteresse
Sauvés de la noyade le 22 et le 29 décembre au large de la Libye, 49 migrants, dont des enfants en bas âge, venus du Nigeria, de Côte d’Ivoire, du Mali, de Somalie et de Libye attendaient, début janvier, entassés sur deux navires d’ONG allemandes, le Sea-Watch et le Sea-Eye, qu’un pays européen veuille bien leur ouvrir son port.
Malte a refusé, en prétextant que La Valette n’était pas le port le plus proche du lieu de sauvetage, et a seulement autorisé les navires à s’abriter dans ses eaux pour éviter la tempête. L’Italie n’accepte plus aucun bateau depuis juin 2018. Seuls l’Allemagne et les Pays-Bas se sont dits prêts à accueillir une partie de ces migrants. L’Élysée a fini par lâcher, du bout des lèvres, que la France pourrait envisager l’éventualité de l’accueil de quelques-uns d’entre eux, mais seulement « dans le cadre d’un effort collectif de répartition ».
Comme l’a commenté un responsable du Sea-Watch : « Les ministres européens continuent de négocier le sort de [49] êtres humains. On a peut-être l’air misérable mais eux sont pathétiques. »