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Transports urbains – Rennes : la colère gronde
La dégradation des services de bus de Rennes Métropole, assurés par Kéolis, filiale du groupe SNCF, suscite le mécontentement des usagers et du personnel.
Tous les jours aux heures de pointe, les usagers doivent attendre leur bus bien plus longtemps que prévu, et lorsqu’il arrive, il n’est pas rare de ne pouvoir y monter tant il est déjà bondé, au point que parfois il ne fait pas halte à l’arrêt. Dans ces conditions, les tensions entre voyageurs et les altercations avec les conducteurs se multiplient. S’y ajoutent, pour les chauffeurs, les pressions de l’encadrement qui exige d’eux que les bus respectent le cadencement prévu alors qu’il est souvent impossible de le faire.
Depuis la mi-novembre, les conducteurs protestent contre ces conditions indignes de transport et de travail. Les syndicats les ont appelés à se retrouver régulièrement en assemblée et plus de la moitié des 650 conducteurs se sont joints à cette mobilisation, sous forme de débrayages programmés aux heures de pointe, les mardis, jeudis et samedis. La direction de Kéolis fait des économies à tout crin sur les effectifs. Le manque de conducteurs, au moins 60, est d’autant plus criant qu’en plus d’avoir des conditions de travail dégradées, ceux-ci se voient ainsi refuser leurs demandes de congés.
Rennes Métropole, propriétaire des bus, est tout autant responsable de ce manque de moyens. Par rapport à la programmation, c’est chaque jour vingt tournées qui ne sont pas tenues, faute de matériel roulant en quantité suffisante, ce qui explique aussi les bus supprimés et la surcharge de ceux qui circulent.
Pour l’instant, la direction de Kéolis et les responsables de Rennes Métropole choisissent de faire le dos rond, expliquant à tous, et dans la presse locale, qu’il suffit d’être patient, que des conducteurs vont être formés dans les mois qui viennent, qu’il va y avoir des bus supplémentaires, etc.
Mais la patience, tant chez les usagers que chez les travailleurs de Kéolis, a ses limites…