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Dans les entreprises
Renault-Nissan : Ghosn toujours dans la case prison
L’ex-PDG de Nissan et Mitsubishi Motors, et cependant toujours PDG de Renault, restera en prison au Japon au moins jusqu’au 11 janvier, le procureur ayant demandé à poursuivre son enquête.
Que les âmes sensibles se rassurent, ses conditions de détention auraient été allégées depuis quelques semaines. Ce qui s’est alourdi, en revanche, c’est l’accusation. Outre les soupçons de dissimulation de revenus à la tête de Nissan, sur des périodes de plus en plus longues au fur et à mesure de la progression de l’enquête, il est à présent reproché à Ghosn d’avoir fait couvrir par Nissan « des pertes sur des investissements personnels » au moment de la crise financière d’octobre 2008. La somme incriminée s’élève à 1,85 milliard de yens soit 14,5 millions d’euros.
Pour résoudre ce problème, Ghosn aurait obtenu les services d’un ami saoudien qui aurait viré la somme sur son compte depuis celui d’une filiale de Nissan à Riyad. Le prévoyant premier de cordée aurait ainsi, aux dépens de l’entreprise, sauvegardé ses intérêts pécuniaires personnels pendant la tourmente financière de 2008.
Voilà qui ne manque pas de susciter la colère des salariés de Renault, auxquels il prêche depuis 2005 les sacrifices nécessaires à la bonne santé de l’Entreprise avec un grand E. Plan de compétitivité après plan de compétitivité, suppressions massives d’emplois, usage et abus de la précarité, reprise de jours de congé, blocage des salaires… pendant ce temps-là Ghosn et les autres têtes du groupe se votaient des salaires de plusieurs millions d’euros sans compter les stock-options en guise de prime… et les petites combines du PDG !